13. Facteurs (géo)politiques et sociaux

Les infrastructures essentielles se trouvent généralement à cheval entre les frontières nationales et juridictionnelles. La sûreté et la sécurité de ces infrastructures nécessitent une collaboration entre les partenaires des secteurs public et privé aux niveaux régional et mondial. La coopération internationale, en particulier la volonté et la capacité de partager des informations, un cadre juridique contre la cybercriminalité et une forte culture de la sécurité face à la croissance technologique rapide et aux changements sociaux qui en découlent, renforcent les capacités de sécurité des infrastructures opérationnelles nationales.

Les États-Unis collaborent avec des partenaires internationaux pour améliorer et promouvoir la sécurité et la résilience des infrastructures essentielles transfrontalières et mondiales grâce au partage d’informations. En 2012, les Critical Five (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et États-Unis) ont été créés pour améliorer l’échange d’informations et le travail sur des questions d’intérêt mutuel. La collaboration entre les communautés économiques régionales devrait donc être envisagée pour renforcer la protection des infrastructures essentielles en Afrique.

Les infrastructures de communication sont considérées comme des IE. Par conséquent, la 5G est une infrastructure nationale essentielle et gérera d’autres secteurs relatifs aux infrastructures essentielles. Avec l’inquiétude croissante suscitée par la domination technologique de la Chine à l’échelle mondiale et en particulier en Afrique, les décisions des opérateurs de s’associer à des fournisseurs particuliers dépendront du goût pour le risque d’un pays.

Les normes permettent l’interopérabilité des systèmes et des réseaux et font donc partie intégrante de la protection des infrastructures essentielles. Par conséquent, les propositions faites par la Chine à l’Union internationale des télécommunications (UIT) en vue de l’élaboration des normes pour un nouveau protocole Internet (« New IP ») et de systèmes de reconnaissance faciale dans la surveillance visuelle pourraient avoir un impact significatif sur la sécurité et la protection des infrastructures essentielles, en particulier la prise en compte des villes et des communautés intelligentes en Afrique.

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